1 La maîtrise du temps

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Quelles priorités pour demain ?

 

2ème  épisode : " En finir avec les mauvais traitements "

 

 

 

DES REMUNERATIONS EN PHASE AVEC LES CHARGES ET RESPONSABILITES QUE NOUS ASSUMONS

 

L’année 2002 aura vu une relative embellie sur le front des rémunérations. En effet après avoir longtemps stagné à 37 % notre taux de primes a été porté cette année à 41 % et on nous annonce qu’il atteindra 45 % l’an prochain et 47,75% en 2004.

Nous nous félicitons du processus qui vient ainsi d’être enclenché et prenons acte des efforts qui ont été entrepris pour porter, un jour, nos rémunérations à un niveau qui corresponde à celui des responsabilités et des charges que nous assumons ainsi qu’à la place qui est aujourd’hui la nôtre dans la société.

Nous constatons, néanmoins, que nous n’aurons, en 2004, toujours pas atteint l’objectif d’un taux de 49 % qui avait été annoncé il y a déjà  trois  ans. Nous déplorons, surtout, qu’en dépit des évolutions que nous venons de souligner, nos rémunérations resteront très largement inférieures à celles perçues par nos collègues administrateurs civils - ce quel que soit le ministère au sein duquel ils exercent – et parfois même à celles des attachés ou inspecteurs qui  bénéficient d’avancements  dans ces mêmes administrations centrales ou leurs services extérieurs.

Nous en tirons la conclusion que nous devons rester vigilants sur la poursuite de ce que nous venons d’appeler un processus – soyons optimistes - et que notre action de revendication reste, en la matière et avec votre soutien, plus que jamais d’actualité.

La fonction publique dans son ensemble va connaître des départs massifs à la retraite. A l’aube d’une période – courant certes sur 15 années - où près de 55% des magistrats administratifs vont partir à la retraite, il importe que l’attractivité de notre corps soit renforcée afin que dans le contexte de concurrence exacerbée sur le recrutement que vont se livrer les administrations centrales, les corps d'inspections, les juridictions administratives, judiciaires ou financières et les collectivités décentralisées, il attire des candidats toujours plus motivés et compétents. 

 

A cet effet plusieurs chantiers, dont certains sont déjà ouverts, retiendront toute notre attention :

 

*   LA GRILLE INDICIAIRE 

 

Elle a sans nul doute constitué en son temps une réelle avancée par rapport à ce que nous avons connu. Toutefois elle nous place, aujourd’hui, en retrait. Cela se vérifie, notamment, au regard des changements intervenus cette année dans celle des administrateurs civils qui a fait gagner deux années à ses bénéficiaires en supprimant la distinction entre la première et la deuxième classe. C’est également vrai eu égard à l’impossibilité de reporter plus de deux années d’ancienneté au moment du passage au grade de premier conseiller alors que certains d’entre nous passent jusqu’à 4 ans au 7ème échelon de conseiller. Ce sera aussi avéré au moment de la mise en place des fortes augmentations de rémunérations prévues pour nos collègues des tribunaux judiciaires qui accèdent parfois à des fonctions mieux rémunérées  à la Chancellerie ou en fin de carrière.

 

=> C’est donc à une revalorisation et une amélioration de notre grille indiciaire que nous aspirons.

 

 

 

 

*   NOTRE TAUX DE PRIMES 

 

Ce taux, nous l’avons dit, doit continuer à évoluer, et ce bien au-delà du taux de 49 % qui est loin comme nous le savons tous de constituer le taux réel moyen consenti aux administrateurs civils. Cette augmentation ne doit pas être accompagnée d’une augmentation exponentielle de la part variable, portée de 3 à 5 % cette année, qui présenterait le risque de livrer à l’arbitraire des chefs de juridiction les magistrats qui accomplissent dignement leurs fonctions et doivent pouvoir travailler en toute indépendance.

 

=> Nous réclamons donc lors la poursuite de l’effort qui vient, enfin, d’être entrepris.

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Nous revendiquons aussi la transparence dans ce domaine  : affichage du taux de base, du taux moyen et du taux maximal pour l’indice correspondant à chaque  échelon par le STACAA et annonce par le chef de  juridiction,  tenu de demeurer dans le cadre de ces taux,  des critères qu'il a retenus pour attribuer la part variable, tels que les absences du magistrat pour maladie, sa productivité  appréciée au regard d’objectifs clairs préalablement définis en début d’année judiciaire, la participation à des commissions, la tenue de permanences notamment pour les référés ou reconduites  à la frontière, l’exercice de fonctions particulières ou le traitement de dossiers particulièrement lourds. L’assemble générale des magistrats est le meilleur cadre  pour donner de telles  informations et permettre aux  présidents et conseillers de la juridiction de donner un avis  sur la clarté et l’objectivité des critères envisagés.

 

=> Nous souhaitons que  le chef de juridiction fasse savoir à  chaque magistrat lors d’un entretien,   en principe à l’occasion de la notation,  le taux dont il envisage de lui faire application, la somme qu’il percevra et les critères de son choix, en le mettant à même de présenter des observations.

 

*   LA NBI

 

Cette prime à laquelle nous aurions préféré une revalorisation de l'ensemble de notre régime indemnitaire, ne peut être justifiée qu’à la condition d’être cohérente et juste. Or nous constatons qu’elle ne correspond pas à des contraintes fonctionnelles puisque ni les présidents de chambre,  ni les conseillers faisant fonction de président, ni les commissaires n’ont été invités au festin.

 

=> Nous demandons donc que toutes les contraintes fonctionnelles soient prises en compte lors de la répartition de l’enveloppe NBI.

 

En fin de compte, si nous ne demandons pas tout pour tout de suite, nous estimons, compte tenu du retard qui a été pris, qu’une réelle volonté d’améliorer nos conditions de rémunérations doit se traduire substantiellement, au long cours, en termes budgétaires. Nous savons aussi qu’il faut revendiquer l’intégration des indemnités dans le traitement des fonctionnaires,  pour qu’elle ouvrent doit  à pension de retraite comme la NBI actuellement versée depuis deux ans à la plus hautes hiérarchie des tribunaux et cours (63 bénéficiaires seulement).

 

Nous ne demandons rien que nous ne méritions pas et notre détermination, sur ce sujet comme sur les autres, ne sera, avec votre soutien, pas prise en défaut.

 

 

 

                                   Prochain épisode : Le recrutement des magistrats administratifs

 

USMA

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